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Photo du rédacteurMaud Tevenn

Gérer le syndrome de la page blanche à l'ère de l'instantané

La page blanche


Nous arrivons à la fin du mois et c’est l’heure d’écrire la newsletter mensuelle.

Je me mets à mon clavier, et… nada : « Sur quoi vais-je écrire ? 😱 »


En général, j’ai toujours un sujet qui traîne dans ma tête sur lequel j’ai envie de me poser.

Mais là… rien ! Coucou, le syndrome de la page blanche 👋


Je décide de ne pas y passer plus de temps pour le moment et de passer à autre chose.


La journée passe.

Le soir-même, au moment où je commence à m’endormir, l’idée me vient :

« Je sais ! J’ai envie d’écrire sur le rôle du conscient et de l’inconscient dans la créativité. »


Je l’écris très rapidement dans les notes de mon téléphone et me rendors.


Le lendemain, je trouve le sujet toujours aussi intéressant. - même si je me dis que j’ai l’art de choisir des sujets sur lesquels on pourrait écrire des thèses haha 😅

Cette idée qui a popé pendant la nuit était le point de départ d’une réflexion plus grande pour une créativité épanouie.



L'ingrédient magique


À notre époque où l’on veut tout, tout de suite, la créativité est mise à mal.


Quand on se retrouve bloqué face à un problème créatif, le choix le plus judicieux est souvent de laisser reposer.


Si le problème est bien posé et que votre tête est bien nourrie, l’illumination viendra.


La raison à cela est qu’il existe deux phases à la créativité :

  • une phase consciente

  • et une phase inconsciente.


C’est d'ailleurs pourquoi, j’annonce souvent à mes clients en amont d’un brainstorm, qu’il y a des chances que THE idée vienne après, et non pendant. Cela dépend aussi grandement du niveau de maturité du sujet brainstormé.



Quand l’idée ne vient pas spontanément, l’inconscient doit prendre le relais.

Cependant, l’inconscient ne fait son apparition que dans certaines situations.

C’est un être sensible qui a besoin d’être cajolé 😌.


Pour faire son apparition, il a besoin de : confort émotionnel.

« Qu’est-ce que le confort émotionnel ? » me direz-vous.


Voici la recette du confort émotionnel :

Relâchement physique + peu de sollicitation intellectuelle = BOUM 🤯


🚿 Ce n’est pas pour rien que nos éclairs de génie arrivent souvent : sous la douche, en se promenant, en faisant du sport, pendant une discussion avec un ami, en étendant le linge, en somnolant…


📝 C’est aussi la raison pourquoi les créatifs gardent souvent un petit carnet, ou leur téléphone, avec leurs précieuses notes.

L’idée a germé à un moment où ils ne la cherchaient plus, du moins pro-activement 😏.


Après l'illumination, le conscient reprend le relais pour lui donner vie.


La créativité est finalement une course de relais entre : conscient ➡️ inconscient ➡️ conscient.


Quand la solution n’est pas évidente, le confort émotionnel est souvent la clé.

Et qui dit confort émotionnel, dit temps.

Une ressource qui nous semble paradoxalement manquer à une époque où nous avons jamais été aussi "productifs".


Une chose est sure : il ne sort rien de bon d’un.e créatif.ve pressé comme un citron.


Je ne dis pas que la contrainte "deadline courte" est inutile. Au contraire, dans certains cas elle peut même aider.


Nous n'avons plus besoin non plus de rappeler les bienfaits d’une bonne vieille "deadline" pour les amis perfectionnistes et/ou procrastinateurs. 😏


Ce que je déplore avant tout, ce sont les situations qui conduisent au "creative burn-out" : ce moment où tu dois sortir quelque chose mais tu n’as plus de jus.


Typiquement, je déconseille fortement de réclamer à un créatif de sortir quelque chose le jour-même, alors qu’il vient à peine d’être ambiancé sur le sujet en question.


😊 Avant de partir, voici la question que j'aimerais te poser :


À quelle création souhaiterais-tu laisser plus de temps, et de confort émotionnel, pour qu'elle puisse germer ?

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